Notre hôpital, notre santé, quel avenir ?

Publié le par Democratie & Solidarite


Le titre de la NR lundi 14 juin 2010 est significatif : « Mort du CH de Lourdes, CH de Tarbes en péril. » 

 

En juin 2008, nous organisions sur notre commune un débat sur « notre Hôpital notre Santé quel Avenir ? ». Au cours de cette rencontre étaient soulevées de grandes inquiétudes sur l’avenir et l’organisation de nos capacités de réponses aux besoins de santé de nos concitoyens sur le département. A l’époque, un projet d’hôpital commun sur le territoire de Lanne était avancé par les maires de Tarbes et de Lourdes ainsi que par le directeur de l’hôpital de Tarbes (ce dernier étant devenu aussi directeur de celui de Lourdes depuis le 1er janvier 2010…). Ce projet posait la question du devenir des hôpitaux existants. 

A ce jour, beaucoup d’annonces de la part des défenseurs de ce projet, le maire de Lourdes allant jusqu’à exprimer son immense volonté à défendre l’hôpital de Lourdes (en favorisant le projet de Lanne …. cherchez l’erreur), « quitte à monter sur des barricades si nécessaire. » Devis supposé de ce projet pharaonique : 250 millions d’euros, les infrastructures d’accès ne sont sans doute pas estimées dans ce « panier ».( et ce dans un contexte de crise et de rigueur budgétaire)

A ce jour aussi, une autre volonté s’exprime par la voix des comités d’usagers de défense des hôpitaux de proximité et du droit à la santé pour tous (Tarbes, Lourdes, Bagnères, Lannemezan). 

Le constat : une mort programmée de l’hôpital de Lourdes, qui se vide de tous ses services : la réanimation disparaîtrait à la fin de l’année : 6 lits qui seront perdus sur le département. Alors que deviendra la maternité qui a besoin de ce service pour fonctionner ? L’activité du service de traumatologie se fait de plus en plus sur Tarbes ; Quand on connaît la spécificité de Lourdes avec les pèlerinages, le sport en montagne, le tourisme, comment l’hôpital de Tarbes pourra-t-il faire pour soigner tout le monde. La loi dit que la population ne doit pas être à plus de 45 minutes d’un centre hospitalier. Or Gavarnie, c’est plus de 45 minutes … 
Les personnels sont à bout sous la pression de la direction (commune à Tarbes et Lourdes).
Le moment est grave : la mort programmée de l’hôpital de Lourdes met en péril celui de Tarbes.

Soutenus par près de 20000 signatures et par 70 motions ou délibérations de communes, les comités de défense refusent totalement le projet de l’hôpital unique,. Ce n’est pas un nouvel hôpital qui résoudra les problèmes de déficit. La tarification à l’activité ( T2A) et la loi Bachelot (hôpital-santé-territoire) sont responsables de l’accroissement des déficits de plus de 80% des hôpitaux publics

Il faut garder l’hôpital de Lourdes pour garantir le service de proximité, poursuivre la rénovation de l’hôpital tarbais, ce dernier encore en travaux est déjà remis à neuf à 80%. Il peut également être adapté aux nouvelles normes sur les économies d’énergie (grande surface pour accueillir le solaire et relance de l’équipement d’un forage géothermique). L’emprise foncière importante laisse l’opportunité d’un développement des bâtiments. Soulignons enfin que l’hôpital de Tarbes est bien classé dans les évaluations nationales sur la qualité des soins et l’hygiène

Il faut redévelopper le service public et définir un projet médical pour notre territoire.
Usagers, Agents, Elus sommes concernés par le bien public, la santé pour tous est une des données que le Conseil National de la Résistance en 1945 a instauré. Serions nous si loin de cette volonté commune ….

A suivre. 
C.S

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